Kilian,infirmier de l’unité ouverte pour l’épidémie de grippe,au centre hospitalier Régional de Metz-Thionville,le 24 janvier 2025. PASCAL BASTIEN POUR « LE MONDE » C’est une échéance attendue de longue date par les infirmiers : une proposition de loi rebattant les cartes de cette profession paramédicale,forte de près de 600 000 professionnels (dont quelque 140 000 libéraux),doit être examinée à l’Assemblée nationale,lundi 10 mars. Ses coauteurs,la députée Renaissance du Maine-et-Loire Nicole Dubré-Chirat et le député Horizons de Seine-et-Marne Frédéric Valletoux,et les quelque 80 autres parlementaires de sept groupes politiques qui l’ont cosignée,espèrent bien la voir adoptée dans les mêmes conditions qu’en commission des affaires sociales,mercredi 5 mars – autrement dit,à l’unanimité.
Cette proposition de loi,qui définit quatre « missions socles » des infirmiers (la réalisation de soins,le suivi du parcours de santé,la prévention,la participation à la formation),a d’abord valeur d’actualisation pour des professionnels dont les pratiques et les compétences ont beaucoup évolué depuis des « textes fondateurs devenus obsolètes »,rappelle Thierry Amouroux,porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers. La loi créant le rôle autonome des infirmiers remonte à 1978 – avant cette date,ils étaient des « auxiliaires médicaux ». Le décret d’exercice date,lui,de 2004,et le référentiel de formation de 2009.
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