La ministre de la culture,Rachida Dati,à Paris,le 12 juin 2024. LAURENCE GEAI/MYOP POUR « LE MONDE » Au fil des actes d’enquête,le tentaculaire dossier judiciaire des « barbouzeries » autour du Paris Saint-Germain (PSG) fait émerger des éléments intrigants,en lien avec l’affaire Rachida Dati-Carlos Ghosn. Mis en examen pour « corruption »,le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane est notamment soupçonné d’avoir demandé,en 2019,à son ami Malik Nait-Liman,un ex-policier antiterroriste et ancien salarié du PSG,lui aussi mis en examen,d’obtenir des renseignements sur Danièle Coutaz-Repland,une actionnaire minoritaire de Renault (décédée en 2024),et son avocat,Jean-Paul Baduel,qui venaient de déposer plainte,pour « corruption » et « abus de biens sociaux »,auprès du Parquet national financier (PNF) contre Mme Dati et l’ex-PDG de Renault-Nissan,Carlos Ghosn.
Comme Mediapart et Libération l’ont déjà narré,M. Nait-Liman a confirmé aux enquêteurs avoir sollicité,à la demande de M. Benabderrahmane,le 6 juin 2019,son ami d’adolescence et témoin de mariage,Nicolas (le prénom a été modifié),un ex-policier auxiliaire et salarié d’Air France,afin de faire des recherches sur les trajets en avion de Mme Coutaz-Repland et Me Baduel. L’enjeu : vérifier si les plaignants voyageaient ensemble et étaient alors en couple. « Selon Malik Nait-Liman,Tayeb Benabderrahmane avait formulé cette demande pour pouvoir répondre à une requête » de son amie d’alors,« Rachida Dati »,ont écrit dans leur synthèse les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). « Je savais qu’il [M. Benabderrahmane] était proche d’elle [Mme Dati]. Il l’appelait marraine »,a confié M. Nait-Liman lors de sa garde à vue.
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