LETTRE DE ZURICH
Vue de Zurich,en septembre 2024. FABRICE COFFRINI / AFP On les repère facilement,dans le tram ou la première classe du RER local,sur les terrasses,quand la saison le permet,dans les bars branchés,et encore davantage à 8 heures le matin,quand leur SUV dépose leur progéniture devant l’école du quartier. Ils ne maîtrisent pas la langue locale,le suisse allemand,dialecte certes ardu ; pratiquent un anglais sonore,ont les manières ostentatoires des gens pour qui l’argent est rarement un problème.
Les expatriés sont de plus en plus visibles à Zurich,première agglomération de la Confédération suisse – un peu plus d’un million d’âmes. Jusqu’ici,personne n’avait vraiment pris la peine de les recenser. Mais le phénomène intrigue (et ravit) tellement le quotidien libéral Neue Zürcher Zeitung qu’il a enquêté,consacrant plusieurs articles récents à l’attractivité de la ville,désignée par le cabinet international de conseil en management Mercer comme la plus agréable à vivre au monde,devant Vienne. Trois autres cités suisses,Genève,Berne et Bâle,figurent dans le top dix – Paris occupe la trente-quatrième place.
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