JGI / JAMIE GRILL / BLEND IMAGES / PHOTONONSTOP L’arrivée de ces grands ados innocents déclenche chez les « actifs » qui les accueillent des émotions contrastées,voire des questions existentielles. Mais cette nuée joyeuse et bruyante finit toujours par illuminer les zones grises de la vie en entreprise.
Pour : ils font resurgir la part mythique du métier
Tuons immédiatement le suspense : même si je parviens à trouver (à force de mauvaise foi) quelques arguments contre,je suis,dans le fond,totalement favorable aux stages de 3e dans le monde professionnel. Je ne suis pas le seul : d’après une étude de novembre menée par VersLeHaut (think tank consacré aux jeunes et à l’éducation) avec le Collectif Orientation pour le Medef,89 % des jeunes se disent satisfaits de leur stage et 75 % des entreprises reconnaissent des avantages à accueillir des stagiaires.Avant les vacances de Noël,ils apparaissent,tels des oiseaux migrateurs,dans nos espaces de travail,qu’ils viennent ethnographier à coups de questions parfois étonnantes (« Y aura encore de la sauce colombo,demain,avec le poulet ? ») et réenchanter,relativisant par leur seule présence nos pseudo-urgences. Ils sont des Lévi-Strauss juvéniles,et nous sommes pour eux l’étrange tribu des gens « actifs ». Où sont les toilettes ? Comment marchent les ascenseurs ? Quelle est l’unité de calibrage des articles ?
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