Des touristes devant la tour Eiffel,à Paris,le 26 octobre 2016. LIONEL BONAVENTURE / AFP A Paris,les valises à roulettes et les boîtes à clés seront-elles moins nombreuses dans les cages d’escalier ? Une nouvelle étape a été franchie,jeudi 19 décembre,par le Conseil de Paris. Celui-ci a voté à l’unanimité l’abaissement de 120 à 90 jours par an le nombre de nuits autorisé à la location saisonnière dans la capitale. La mesure,rendue possible par la loi « Le Meur » du 19 novembre sur la régulation des meublés touristiques,prendra effet au 1er janvier 2025.
En dix ans,l’expansion du système Airbnb a bouleversé la capitale,avec des effets positifs – une nouvelle offre d’hébergement pour les voyageurs,des compléments de revenus pour des Parisiens –,mais aussi de multiples effets pervers.
Parmi ces derniers,« la réduction du nombre de logements disponibles à la location longue durée,la hausse des loyers,des nuisances sonores,un accroissement de l’usage des parties communes des immeubles,la transformation des commerces de proximité »,énumère Stéphanie Jankel,directrice d’études à l’Atelier parisien d’urbanisme.
Ces dernières années,le nombre de meublés touristiques proposés sur les différentes plateformes a explosé : il atteint,fin 2024,95 000,selon la mairie – c’est deux fois plus qu’en 2022. Le 18e arrondissement est celui qui en compte le plus,suivi du 11e et du 15e. Et pourtant,le secteur est déjà très réglementé : il est par exemple interdit de louer « en Airbnb » une résidence secondaire,sauf à entrer dans un onéreux mécanisme de compensation financière. Il est néanmoins possible de louer un local commercial ou un bureau transformé en logement,sur autorisation municipale de changement d’usage.
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