Christophe Gonzalez (à gauche) et Romain Tonussi,membres du Rassemblement national,à Marseille,le 17 novembre 2024. GILLES BADER / PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP Près de trente ans après ses victoires à Marignane puis à Vitrolles,villes voisines,sous l’étiquette Front national,et cinq mois après avoir remporté neuf des seize circonscriptions du département lors des élections législatives,le Rassemblement national (RN) reprend les manettes d’une commune des Bouches-du-Rhône. Christophe Gonzalez,53 ans,adhérent du parti lepéniste depuis un an et novice en politique,a remporté,dimanche 24 novembre,dans une ambiance étonnamment paisible,l’élection municipale partielle à Rognac. La ville,peuplée de 12 500 habitants,est située,comme ses voisines,sur les bords industrialisés de l’étang de Berre.
Le second tour n’a pas été marqué par un sursaut du taux de participation qu’espéraient plusieurs candidats. Il s’affiche à 52 %,contre 51 % le dimanche précédent. « Je m’attendais à une meilleure mobilisation des habitants pour une élection qui régit leur quotidien,regrettait le candidat perdant Willy Nicollet. Les Rognacais ont choisi et les listes qui se sont maintenues aussi. Tout le monde devra assumer. »
Campagne nauséabonde
Christophe Gonzalez,Rognacais de naissance,était arrivé en tête au premier tour,le 17 novembre,avec 33 % des voix. Le maintien de trois autres listes a empêché la constitution d’un front anti-RN. Dans la semaine de l’entre-deux tours,M. Nicollet a pourtant reçu in extremis les soutiens de Renaud Muselier,le président (Renaissance) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur,et de Martine Vassal,présidente (divers droite) du conseil départemental. « Nous ne les avons pas sollicités car nous voulions rester indépendants »,ont assuré l’équipe du candidat à l’heure du dépouillement.Il vous reste 42.01% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.