Début d’une manifestation nationale des agriculteurs français sur la RN118 au contre l’accord UE-Mercosur vers Velizy-Villacoublay,au sud-ouest de Paris,le 17 novembre 2024. IAN LANGSDON / AFP Rarement les responsables politiques français auront été aussi unanimes. Rarement les agriculteurs auront semblé douter à ce point des promesses qui leur sont faites. Alors que sourd à nouveau dans l’ensemble du pays la colère agricole,l’exécutif,comme l’opposition,dénoncent d’une seule voix,ou presque,le traité avec le marché commun sud-américain (Mercosur),honni du monde paysan. L’accord de libre-échange que l’Union européenne (UE) veut signer d’ici à la fin de l’année avec les pays de ce marché (Brésil,Argentine,Paraguay,Uruguay et Bolivie) est paré de tous les vices par gauche et droite confondues.
Paris ne peut pas opposer son veto
Cette convergence des luttes entre politiques et représentants de l’agriculture n’aura pas empêché éleveurs et maraîchers demanifester leur désespoir. Dès dimanche soir,les tracteurs perturbaient la circulation automobile en Ile-de-France. « Macron,si tu vas à Rio,n’oublie pas tes péquenots ! »,lisait-on sur le capot des engins. Les manifestations devaient se poursuivre lundi dans l’ensemble du pays avec des « feux de colère » attendus dans la plupart des départements. Les exploitants devaient stationner leurs tracteurs dans les rues,places et grandes artères où figure le nom « Europe ». L’objectif est d’« interpeller l’opinion » contre une « Europe passoire »,explique Arnaud Rousseau,président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) dans La Tribune Dimanche du 17 novembre.Il vous reste 60.82% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.