The Exploration Company fait appel à des lycéens du monde entier pour sa prochaine capsule Mission Possible qui doit s’envoler en 2025. THE EXPLORATION COMPANY Trois ans après sa création,en 2021,la société franco-allemande The Exploration Company (TEC) vient de réaliser la plus importante levée de fonds du « newspace européen »,l’écosystème où évoluent les start-up du spatial. Annoncé lundi 18 novembre,ce financement d’un montant de 150 millions d’euros lui permettra d’accélérer le développement de son vaisseau réutilisable,appelé Nyx,en référence à la déesse grecque de la création du cosmos.
Cette opération menée conjointement par Balderton Capital et Plural a été souscrite par des fonds privés et aussi,pour la première fois,par deux fonds souverains,l’un français,French Tech Souveraineté,lié au plan France 2030,l’autre allemand,DeepTech & Climate Fonds (DTCF). Un investissement stratégique réalisé à parts égales,car cette capsule est un maillon manquant de la chaîne spatiale européenne,les Américains ayant Dragon,fabriquée par SpaceX,les Russes Soyouz et les Chinois Shenzhou.
« Chacun des Etats sera invité au conseil d’administration de l’entreprise,précise Hélène Huby,la fondatrice de TEC. Dès le départ,j’ai tenu à ce que la société soit binationale en l’implantant à Bordeaux et à Munich,car,pour mener un projet aussi ambitieux,il faut y associer d’autres pays. C’est ce que nous venons de faire en nous installant en Italie. » A l’issue de cette levée de fonds,98 % de l’actionnariat reste européen. « Du jamais-vu à ce niveau de financement »,apprécie la dirigeante.
Grâce à cette manne,la société lancera,en 2028,sa première capsule Nyx Earth,qui transportera du fret vers la Station spatiale internationale (ISS) à la demande de l’Agence spatiale européenne (ESA). Pour arriver à ce vaisseau de quatre mètres de large pesant treize tonnes et pouvant emporter quatre tonnes de fret en montée,trois tonnes en descente,la progression se fait par étapes. Elle a commencé par un petit modèle,« Bikini ». Ce démonstrateur de 60 centimètres sur 80 centimètres pesant 35 kilogrammes a été l’un des passagers du premier vol d’Ariane-6,en juillet.
Arrivée de nouveaux pays
A « Bikini » succède « Mission possible »,une capsule de 2,50 mètres de diamètre,beaucoup plus grosse (1,6 tonne),qui emportera 300 kg de fret confiés par dix-sept clients pour réaliser des tests dans l’espace. Durant l’été 2025,une fusée américaine de SpaceX mettra en orbite le vaisseau,qui y évoluera pendant trois heures avant de revenir sur Terre.Il vous reste 35.25% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.