Avec la nomination de la députée Marie-Agnès Poussier-Winsback, l’économie sociale et solidaire retrouve un ministère spécifique

La nouvelle ministre déléguée chargée de l’économie sociale et solidaire,de l’intéressement et de la participation,Marie-Agnès Poussier-Winsback,à Paris,le 22 septembre 2024. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Doit-on y voir un symbole ? La nouvelle ministre déléguée chargée de l’économie sociale et solidaire,est de ces députés dont la réélection en juillet,face à un candidat Rassemblement national,s’est jouée,selon ses propres mots,« dans un mouchoir de poche » (à 426 voix près) et grâce au « report des voix de gauche » au nom du front républicain.

Agée de 57 ans,la députée de la 9e circonscription de Seine-Maritime depuis 2022,auparavant maire de Fécamp et conseillère régionale de Haute-Normandie,a un long engagement militant à droite,d’abord aux RPR puis à l’UMP,aux Républicains,avant de rejoindre Horizons,le parti d’Edouard Philippe,en 2021. Elle s’est notamment illustrée pendant la dernière législature,en étant rapporteuse de la proposition de loi sur la revalorisation du métier de secrétaire de mairie.

Alors que,depuis janvier,l’économie sociale et solidaire (ESS) était rattachée à la ministre déléguée chargée des PME,du commerce,de l’artisanat et du tourisme Olivia Grégoire,Marie-Agnès Poussier-Winsback se voit donc confier un portefeuille ministériel explicitement dévolu à l’économie sociale et solidaire et positionné dans le périmètre du ministère de l’économie et des finances,soit deux des revendications formulées dès la nomination de Michel Barnier par ESS France,l’association qui représente les acteurs de l’économie sociale et solidaire et porte leurs intérêts.

Accompagnement des publics vulnérables

Encore en mal de reconnaissance,l’ESS compte pourtant plus d’un million d’entreprises,d’organisations,d’associations,qui mettent en œuvre des modes d’entreprendre et de développement économique soucieux de leur responsabilité sociale et environnementale,avec un autre rapport au partage des richesses et une gouvernance plus démocratique.

C’est aujourd’hui 14,9 % de l’emploi privé en France,dans des secteurs divers,du médico-social au sport,de l’éducation au recyclage des déchets − le « premier kilomètre de l’intérêt général,dans un contexte de désertification des territoires et de dégradation des services publics »,insistait ESS France,en septembre. Ce sont aussi des acteurs incontournables dans l’accompagnement des publics vulnérables.

Les acteurs de l’ESS doivent pourtant encore batailler pour s’imposer comme des acteurs à part entière de l’économie,éligibles aux appels d’offres comme aux dispositifs de soutien aux entreprises : le gouvernement n’avait-il pas,en pleine crise due au Covid-19,tout simplement oublié de s’interroger sur l’accès des associations aux prêts garantis par l’Etat,calculé en fonction du chiffre d’affaires et non du budget ?

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