Chez BMW, le rappel de 1,5 million de véhicules révèle la crise entre constructeurs et sous-traitants

Les bureaux de BMW,à Munich,en Allemagne,le 14 mai 2021. MATTHIAS SCHRADER / AP Nouveau tremblement de terre dans l’automobile allemande. Une semaine après que le géant Volkswagen a annoncé un plan historique de réduction des coûts,c’est au tour de BMW de rentrer en zone de turbulences. Le constructeur bavarois a publié une alerte sur ses résultats,mardi 10 septembre,sur fond de nouveaux problèmes techniques sur les véhicules et de faiblesse des ventes en Chine. Le constructeur table sur un léger recul de ses ventes et sur une marge opérationnelle en baisse,entre 6 % et 7 %,contre les 8 % à 10 % prévus jusqu’ici.

Dans son communiqué,BMW a annoncé devoir rappeler 1,5 million de véhicules à la suite de freins défectueux. Le fournisseur,l’équipementier allemand Continental,a précisé que le problème résidait dans un composant électronique dont « le fonctionnement pourrait être altéré ». La sécurité des véhicules ne semble pas affectée : Continental a précisé que la puissance de frein restait supérieure aux normes légales en vigueur et qu’un logiciel de diagnostic détectait le problème avant qu’il ne survienne. Certains systèmes doivent malgré tout être changés. Pour BMW,ce rappel entraîne des coûts de garantie qui s’élèvent à plusieurs centaines de millions d’euros.

Le cours BMW a dévissé de 10 % dans la journée de mardi,entraînant dans sa chute tout le secteur automobile européen,dont Continental,à − 6,2 %. A la Bourse de Paris,Renault et Stellantis ont perdu autour de 3 %. Les grands sous-traitants tricolores – Valeo,OPmobility (anciennement Plastic Omnium),Forvia – ont chuté entre de 3,8 % à 5,2 %.

L’événement est du plus mauvais effet,car BMW accumule depuis plusieurs mois les opérations de rappel,au risque d’égratigner sa réputation. En mars,le groupe avait ainsi rappelé près de 47 000 véhicules pour les mêmes problèmes de frein,une opération du même type est en cours aux Etats-Unis.

Hausse de la complexité des véhicules

Au mois d’août,ce sont 1,36 million de véhicules en Chine qui ont dû prendre le chemin du garage à cause d’airbags potentiellement défectueux. Peu après,les autorités américaines ont ordonné le rappel de 720 000 voitures pour risque de court-circuit à cause d’un « raccordement mal scellé à une pompe à eau ». Le 2 septembre,la marque Mini,qui appartient au bavarois,a confirmé que 150 000 véhicules électriques devaient subir une réparation pour cause de risque d’incendie de la batterie.

La firme de Munich n’est,bien sûr,pas la seule dans cette situation. Son concurrent Tesla a ainsi rappelé plus de 4 millions de véhicules aux Etats-Unis,entre janvier et août. Longtemps,ces rappels ont essentiellement concerné les constructeurs de masse,comme Volkswagen ou Toyota. Aujourd’hui,même les marques réputées haut de gamme comme Audi,Mercedes,BMW et Volvo doivent aussi multiplier les opérations de réparation. Le problème a une dimension structurelle : tous les constructeurs sont confrontés à une hausse de la complexité des véhicules,qui contiennent de plus en plus d’informatique.

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