Le ministre délégué chargé de la santé (désormais démissionnaire),Frédéric Valletoux (au centre),au centre de traitement et de régulation des appels des urgences du CHU de Bordeaux,le 16 mai 2024. PHILIPPE LOPEZ / AFP L’été n’est pas encore terminé,et les difficultés se poursuivent dans les services des urgences,en première ligne face au manque de médecins,exacerbé durant les congés estivaux. Fermetures la nuit,le week-end,plusieurs journées par semaine,explosion des temps d’attente,engorgement des services,avec des patients attendant des heures sur des brancards… Le ministre délégué à la santé démissionnaire,Frédéric Valletoux,a avancé de premiers éléments de bilan de la période estivale,dans un entretien au quotidien Ouest-France,mardi 20 août.
« Mesures d’exception »
« Nous attendons d’avoir les résultats de l’enquête que nous menons chaque année,dont les questionnaires viennent d’être envoyés aux services,explique Marc Noizet,président de SAMU-Urgences de France. Mais il est certain,au-delà de cette communication ministérielle rassurante,que la situation ne s’est aucunement améliorée,l’été ne s’est pas bien passé,et les problématiques aux urgences demeurent. » Il suffit de feuilleter la presse régionale de ces dernières semaines pour le confirmer,ajoute-t-il,cette dernière faisant état,chaque jour ou presque,de fermetures ou de réductions d’activité dans de nombreux territoires.Aux urgences pédiatriques de Saintes (Charente-Maritime),depuis le 12 août,la fermeture de 17 heures à 9 heures a été annoncée à la population. A Carpentras (Vaucluse),à cette même date et pour trois mois,les urgences n’ouvrent plus que de 8 h 30 à 13 h 30. Pendant l’été,des urgentistes se sont mis en grève – de manière symbolique,puisqu’ils travaillent en étant assignés – à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) ou à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
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