La fan-zone du Club France dans le parc de La Villette à Paris,le 11 août 2024. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »
Des vestiges comme attraction
Les supporteurs ont déserté le parc,et ce,au plus grand dam de nombreux travailleurs du site. Un agent de sécurité regrette la ferveur de la fête et de ne plus pouvoir améliorer son anglais. A côté,son collègue,la tête dans la main,semble être envahi par l’ennui. Le kiosque de restauration Petite Faim pleure ses clients. « On fermait à 23 heures jusqu’à dimanche »,rapporte Brenda (les personnes désignées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur nom de famille),la responsable du stand,mais depuis lundi,elle baisse le rideau métallique à 19 heures. « Ce sont les lumières qui s’éteignent »,déplore-t-elle.Si les touristes manquent au parc de La Villette,sur la place de la Concorde,au cœur de Paris,les ouvriers qui travaillent sur les anciens sites des Jeux ne peuvent pas en dire autant. Les vestiges sont aussi une attraction. Toute la journée du mercredi 14 août,Yuri et son collègue ont accroché des toiles estampillées Paris 2024 sur les barrières délimitant le site de compétition éphémère,en cours de démontage,qui a accueilli les épreuves de BMX freestyle,de breaking,de skateboard et de basket 3 × 3. « Les gens regardent à travers les grilles que l’on n’a pas encore recouvertes. Ils nous réclament des panneaux de signalétique aux couleurs des Jeux et des toiles. On m’a même proposé 25 euros pour un bout de tissu »,s’amuse Yuri. Il a préparé sur son téléphone un message prêt à traduire dans la langue de son interlocuteur : « Nous n’avons pas de toile à donner ici. »
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