Le phénomène du surtourisme de plus en plus questionné, entre exaspération et besoin de régulation

A Venise,pendant la fête du rédempteur,le 21 juillet 2024. STEFANO PENSOTTI-SIME / ONLY FRANCE VIA AFP « Majorque n’est pas à vendre. » Ce 21 juillet,ce sont des milliers de personnes qui manifestent à Palma,en Espagne,contre le tourisme de masse,en dénonçant le coût des logements et les difficultés d’accès aux services publics. « Ceci n’est pas de la tourismophobie,juste des faits : 1 232 014 habitants,18 millions de touristes »,peut-on lire ce jour-là sur les pancartes,alors que cet été ce type de protestation s’est reproduit dans plusieurs villes du pays.

Des îles ibériques à la cité des Doges,à Venise,en passant par le mont Fuji,au Japon,et l’Himalaya,les marques d’hostilité à l’égard du « surtourisme » se font plus nombreuses que jamais. Si le phénomène n’est pas nouveau,il s’accentue,et les populations locales y deviennent plus sensibles. D’autant plus que le tourisme international renoue cette année avec les niveaux de 2019,et que le rythme s’accélère. « Il y a de plus en plus de voyageurs,les classes moyennes se développent dans le monde entier,c’est un fait irréversible et exponentiel »,souligne Valérie Boned,présidente des Entreprises du voyage,le syndicat des agences de voyages : « Ce secteur est l’un des rares dans une dynamique de croissance. »

La démographie mondiale est en hausse,et le tourisme ne cesse de se démocratiser,avec les vols à bas prix et la grande variété des offres locatives. De 25 millions d’arrivées en 1950,selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT),on attend environ 1,5 milliard de touristes internationaux en 2024 et de 1,8 milliard en 2030. D’ailleurs,les avions devraient transporter cette année un nombre record de 5 milliards de passagers.

Attrait pour la proximité

« Parmi les économies à revenus moyens supérieurs,la Chine a consolidé sa position dans le top 10 des pays les plus touristiques »,mentionne le dernier rapport de l’Organisation des Nations unies sur le tourisme,en précisant que « les principales destinations de pays émergents que sont l’Indonésie,le Brésil et la Turquie l’ont rejointe dans le premier quartile du classement ».

Quoi de plus naturel : les classes moyennes de ces pays ont elles aussi envie de découvrir les lieux les plus emblématiques de la planète. Et,elles le font,qui plus est lorsqu’elles viennent de mégalopoles asiatiques,sans forcément avoir le même rapport anxieux qu’ont les Européens à la foule. « A Venise,en 2023,les ressortissants du sous-continent indien faisaient la fortune des gondoliers »,raconte le géographe Rémy Knafou. Cet hiver,ce sont les Brésiliens qui ont constitué la première clientèle du Club Med.

Il vous reste 76.08% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Avertissement: Cet article est reproduit à partir d'autres médias. Le but de la réimpression est de transmettre plus d'informations. Cela ne signifie pas que ce site Web est d'accord avec ses opinions et est responsable de son authenticité, et ne porte aucune responsabilité légale. Toutes les ressources de ce site sont collectées sur Internet. Le partage est uniquement destiné à l'apprentissage et à la référence de tous. En cas de violation du droit d'auteur ou de la propriété intellectuelle, merci de nous laisser un message.
© Droits d'auteur 2009-2020 Actualités de Paris      Contactez nous   SiteMap